Tuesday, January 8, 2013

Swiss-Ski parle de crise avant Adelboden

par Jean-Philiippe Pressl-Wenger, Ittigen - Swiss-Ski a tenté de rassurer en convoquant une conférence de presse avant les principales échéances de la saison. A commencer par les courses en Suisse qui débutent ce week-end dans l'Oberland bernois.Manquer sa course aux Etats-Unis en décembre ne porte pas trop à conséquence. La pression médiatique est quasi inexistante outre-Atlantique et la saison est encore longue. Dès samedi à Adelboden, cela va drastiquement changer. Au vu des performances plus que décevantes de l’équipe masculine depuis le début de l’hiver, l’accueil risque d’être glacial dans l’Oberland bernois. «Avant, seuls les gens qui nous suivent de très près étaient là, a expliqué le Président de Swiss-Ski Urs Lehmann. Dès ce week-end, il y aura aussi tous les gens qui ne connaissent le ski de compétition qu’à travers le «Blick» ou la télévision.» La Fédération a ainsi péniblement tenté d’éteindre les différents incendies allumés par la presse de boulevard zurichoise (résultats, entraîneurs, politique concernant les jeunes, infrastructures, etc.) Sans grand succès puisque la rencontre a été ouverte avec le seul mot qui convenait : «crise». Les résultats de Didier Défago, Patrick Küng et Markus Vogel les épargnent toutefois, dans une certaine mesure, de la critique globale.

Un nouvel entraîneur ?

«Tout le monde travaille dur à l’entraînement, en direction des objectifs qui sont fixés», a mécaniquement lâché Osi Inglin. Autant dire que l’entraîneur en chef des messieurs n’a rassuré personne. Le responsable du sport de compétition, Dierk Beisel, a aussi détaillé comment il a dû ramener le calme au sein des différents groupes d’entraînement. Rien de bien rassurant non plus. Des entraîneurs sous contrat à l’étranger auraient déjà été approchés, mais pas officiellement.

Parmi eux, Andy Evers fait figure de priorité. L’ancien mentor d’Hermann Maier est actuellement au service de la Fédération américaine. Ami personnel d’Urs Lehmann, l’ancien coureur autrichien a logiquement les faveurs du Président. «Chaque équipe rêve d’avoir un tel homme dans son équipe, a dit le champion du monde de descente de Morioka. Il a eu des succès mais reste également une personne extraordinaire» Le Valaisan Patrice Morisod (coach actuel de l’équipe de France de vitesse), qui avait connu d’immenses succès avec le désormais retraité Didier Cuche, aurait aussi les faveurs de la cote pour un éventuel retour. Mais selon les responsables de la Fédération, aucune discussion n’a actuellement lieu.

Au final, peu de choses fonctionnent correctement en Coupe du Monde messieurs, mais rien ne change. Plus qu’une table ronde, seuls des résultats en rapport avec le statut du ski alpin en Suisse ramèneront le calme au sein de la Fédération.

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