
Mon corps va bien, ma tête aussi. J'ai pris quelques jours de vacances avec ma femme à Cabo au Mexique, et cela m'a fait le plus grand bien.
Avez-vous tout de même regardé le All Star Game?
Non. Ce match m'intéressait quand j'étais jeune, mais je ne le regarde plus depuis plusieurs années.
Ce congé était-il prévu de longue date ?
Oui. Nous avons toujours droit à quatre à cinq jours de congé à cette occasion. De nombreux joueurs sont absents, et nous n'avons pas d'entraînement. Cette coupure est vraiment agréable. Nous nous retrouvons généralement la veille du match pour un entraînement intensif. Certains nous ont même rejoints à Houston (réd: où s'est déroulé le All Star Game le dimanche 17 février et où Oklahoma City a renoué avec la compétition trois jours plus tard).
Vous avez brillé dans ce match à Houston, réussissant votre record personnel en inscrivant 28 points. Quels sont vos sentiments par rapport à cette performance?
«J'étais frustré. Nous avons perdu (réd: 122-119) face à un adversaire qui nous est inférieur. Il n'y avait personne pour me féliciter à l'issue de cette rencontre (rires). Mais je réussirai d'autres matches de cette qualité!»
Comment expliquez-vous une telle prestation, alors que vous aviez inscrit respectivement 0 et 4 points dans les deux derniers matches disputés avant le All Star week-end?
C'est simplement le fruit du travail que j'accomplis. Les shoots rentraient, et j'avais de plus en plus confiance au fil du match. Je me sens de plus en plus à l'aise sur le terrain.
Avez-vous le sentiment d'évoluer vers un rôle plus offensif ?
«Non. Mon rôle reste le même. Mes priorités sont toujours d'apporter mon énergie et de défendre. Mais je continue à travailler mon tir. Et désormais, quand mes tirs rentrent et que la défense adverse monte sur moi, je suis capable de tirer profit de la situation. Je maîtrise de plus en plus de mouvements sur le plan offensif.»
Que préféreriez-vous être: le meilleur marqueur ou le meilleur défenseur de la Ligue ?
«Je préférerais être comme Michael Jordan (rires). Être un grand défenseur tout en ayant le ballon en attaque. Plus sérieusement, si je devais ne choisir qu'une seule chose, ce serait le titre. C'est le but ultime. C'est encore plus le cas depuis que nous avons goûté à la finale (réd: perdue 4-1 l'an dernier face à Miami).»
Y a-t-il encore de la frustration par rapport à cet échec, ou est-ce qu'il appartient au passé?
«Franchement, je n'y pense plus. Sauf quand un journaliste me demande d'en parler (rires). J'ai rapidement su transformer cette frustration en motivation. Je pense que c'est le cas pour tous mes coéquipiers.»
Vous avez justement affronté Miami dans votre dernier match avant le All Star week-end. Était-ce un match particulier?
«C'est un match comme les autres, même s'il y a toujours des envies de revanche par rapport à la dernière finale. Le contexte était cependant particulier: certains joueurs avaient peut-être déjà l'esprit en vacances. Nous aurions pu amener plus d'énergie et éviter ainsi la défaite. Si on retrouve Miami plus tard dans la saison, nous devrons commettre beaucoup moins d'erreurs.»
LeBron James et ses équipiers de Miami sont-ils plus forts que la saison précédente?
«Ils sont très solides, surtout en ce moment (réd: onze victoires d'affilée pour le Heat). Ils jouent bien sur le plan défensif, et possèdent quelques joueurs talentueux sur le plan offensif (rires). Mais je ne suis pas sûr qu'ils soient plus forts que l'an dernier.»
Neuvièmes de la Conférence Ouest dimanche soir, les Los Angeles Lakers continuent de décevoir et pourraient même ne pas disputer les play-off. Quel regard portez-vous sur leur situation?
«Honnêtement, je m'en fous! J'ai lu que Kobe Bryant était persuadé que les Lakers seraient en play-off et qu'il n'avait pas peur des équipes comme Oklahoma City, San Antonio ou Denver. Tant mieux pour lui s'il le pense. De notre côté, nous nous sentons bien. Nous savons que nous pouvons les battre. Cela ne me dérangerait d'ailleurs pas du tout de les retrouver en play-off.»
Il reste une trentaine de matches dans la saison régulière, et seul un cataclysme pourrait vous empêcher d'être de la partie. Comment gérez-vous la période précédant les play-off, qui démarreront dans deux mois ?
«J'essaie avant tout de me reposer plus, notamment en ayant de bonnes heures de sommeil. Je fais aussi un peu plus de musculation. L'équipe cherche pour sa part à jouer son jeu et à apprendre petit à petit de ses erreurs. Le but est d'atteindre notre pic de forme au début des play-off.»
A la mi-décembre, vous estimiez que le Thunder était à 80% de son potentiel. Qu'en est-il désormais?
«Nous sommes toujours à 80%. Mais c'est une bonne chose à la sortie du All Star week-end. Nous sommes à notre place. Pointer au 2e rang de la Conférence Ouest constitue une satisfaction, surtout que nous avons connu quelques défaites évitables.»
Dans quels domaines reste-t-il le plus de travail ?
La défense, la défense, la défense... Et aussi la gestion du quatrième quart-temps. Nous ne manquons pas d'intensité, mais de discernement parfois. Nous perdons trop de ballons, et laissons trop souvent des rebonds qui nous font mal. Mais il nous reste près de 30 matches pour régler les détails avant les play-off.
(si/Newsnet)
Créé: 25.02.2013, 12h32
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