Le Snowboardcross veut se diversifier

par Robin Carrel, Veysonnaz - La discipline veut se développer et alourdir son calendrier. Du coup, depuis trois ans, le FIS a lancé une épreuve par nations. Veysonnaz a accueilli pour la première fois cette compétition par équipe dimanche.Cette saison, l'exercice de Snowboardcross se résume à six épreuves, plus les finales de Coupe du monde qui se dérouleront la semaine prochaine en Espagne. «Ce n'est pas assez, se plaint Mateusz Ligocki, vainqueur ex æquo samedi de l'épreuve individuelle et dominateur du circuit de Coupe d'Europe. Les pistes coûtent cher à mettre en place, pourquoi ne pas en profiter davantage? Il y a bientôt les Jeux olympiques et il faut pouvoir concourir souvent afin d'être prêts» «C'est sympa, j'espère que ce sera bientôt aux JO», a indiqué quant à lui Alex Pullin, l'autre vainqueur de samedi, mais qui n'était pas au départ le lendemain. En 2018 déjà? Un observateur du CIO était en Valais ce week-end pour se rendre compte par lui-même de la crédibilité de la discipline.

Par équipes de nations, deux snowboardeurs s'élancent tour à tour sur la piste. Lorsque le premier coupe la ligne d'arrivée, le portillon de son compatriote s'ouvre automatiquement en haut du tracé. Un exercice périlleux qu'ont maîtrisé à merveille les Canadiens, vainqueurs aussi bien chez les hommes que chez les dames. Du côté suisse, les messieurs n'ont pas pris le départ. Tim Watter, malade, a dû renoncer. Les filles ont quant à elle fini sixièmes seulement, sur huit équipes participantes.

Même si aucun point n'est marqué au classement Coupe du monde à la suite de cette course, les participants étaient conquis. Pour le public et les suiveurs, c'était un peu plus compliqué. Le soleil a fait faux bond aux organisateurs et ils n'étaient que quelques dizaines de badauds au bord de la piste. «Organiser une telle épreuve, c'est plus cher et plus compliqué, a lâché Didier Bonvin, président de l'organisation. Mais c'était une des conditions que nous avions posées à la FIS: avoir deux jours de compétition. Il n'y a pas beaucoup de monde, c'est vrai. Mais on fait parler de la station, on montre nos pistes et notre savoir-faire...» Heureusement, les JO ont lieu dans quelques mois et permettront à ces disciplines de bénéficier d'une vitrine planétaire et d'un nécessaire coup de publicité.