Saturday, March 16, 2013

Qui relancera le ski suisse?

C'est toujours le flou à Swiss-Ski. La Fédération n'a pas encore trouvé d'entraîneur en chef pour l'équipe masculine. Le président Urs Lehmann a laissé entendre qu'il prospectait principalement à l'étranger. Swiss-Ski cherche toujours les perles rares. Alors que trois postes-clés sont à attribuer, la Fédération n'est pas encore en mesure d'annoncer les noms de ceux qui devront relancer le ski alpin helvétique.

«Contrairement à ce qui s'est passé à Rome (réd: élection du pape), il n'y a pas de fumée blanche qui sort de chez nous», a reconnu Urs Lehmann, président de Swiss-Ski. Autrement dit, la Fédération n'a pas encore trouvé d'entraîneur en chef pour l'équipe masculine, ni de chef alpin pour superviser la discipline. Et même si cela ne concerne pas directement l'aspect sportif, le poste de directeur n'a lui aussi pas été repourvu.

Lors d'une conférence de presse très attendue aux finales de Lenzerheide, Urs Lehmann a affirmé que plusieurs pistes étaient envisagées, mais qu'il était trop tôt pour entériner quoi que ce soit. «C'était ambitieux de vouloir communiquer sur ces nouveaux postes lors des finales. Mais nous savions aussi que cela pourrait prendre plus de temps», a-t-il relevé.

Recherches à l'étranger

Urs Lehmann a refusé de commenter les nombreuses rumeurs qui ont circulé sur des candidats potentiels. L'Argovien a toutefois reconnu que les négociations étaient particulièrement ardues à une année des Jeux olympiques de Sotchi. «Beaucoup sont liés jusqu'à cette échéance», a-t-il expliqué.

Concernant le champ de ses recherches, Urs Lehmann a laissé entendre qu'il prospectait principalement à l'étranger. «Nous avons de très bons entraîneurs en Suisse sur le plan technique. Mais pour faire un bon chef alpin ou un entraîneur en chef, il faut aussi des autres qualités: des compétences sociales, en management ou encore en communication. Dans cette optique, le marché suisse n'est pas suffisant», a-t-il expliqué.

Interrogé sur son avenir, Urs Lehmann a dit qu'il prendrait ses responsabilités s'il n'était plus soutenu pas l'assemblée des délégués de Swiss-Ski. Il a aussi écarté certaines rumeurs, qui le voyaient cumuler les fonctions de président et directeur.

Osi Inglin est amer

Les principales victimes de ces atermoiements sont évidemment les skieurs. «C'est dur à vivre pour eux», a relevé Osi Inglin, l'ancien entraîneur en chef licencié fin février. «Nous sommes dans une phase importante pour préparer la prochaine saison. Mais il n'y a personne pour donner les directives, pour faire les planifications», a regretté le Schwytzois, qui a toutefois assuré que les réservations pour les habituels camps d'entraînements estivaux en Amérique du Sud et sur les glaciers suisses avaient déjà été faites.

La Fédération a assuré qu'elle voulait proposer un nouveau poste à Osi Inglin. «Mais il n'y a encore rien de concret. Du coup, je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait», a-t-il relevé.

Critiqué pour avoir mené l'équipe de Suisse à la débâcle cet hiver, Osi Inglin a reconnu certaines erreurs. «J'aurais dû notamment me montrer plus directif, laisser moins de liberté de manoeuvre à mes entraîneurs adjoints», a-t-il dit.

Il a toutefois regretté de ne pas avoir bénéficié d'assez de temps pour faire ses preuves. «Nous avons obtenu d'excellents résultats cette saison chez les juniors et en Coupe d'Europe. Je suis certain que beaucoup de ces jeunes auraient pu rapidement donner une image plus positive de l'équipe de Suisse», a-t-il souligné, ajoutant que cela lui faisait «mal au coeur» de laisser filer cette prometteuse nouvelle génération. (Si/Newsnet)

Créé: 16.03.2013, 18h59

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