
Cette course constitue-t-elle le Graal pour un pilote d'endurance?
C'est clair que les 24 Heures du Mans sont la course la plus importante de notre Championnat du monde. Ils font partie des trois grandes épreuves de notre calendrier et il est important pour nous d'y briller.
Au sein d'une équipe privée, est-il possible de viser le top 3?
Puisqu'on a fini quatrièmes il y a un an, la seule possibilité de progresser c'est de terminer troisièmes, deuxièmes ou premiers... Cela doit être notre but, même si on sait que nous n'avons pas les mêmes possibilités que Toyota ou Audi. Nous devrons compter un peu sur la chance et on devra profiter des événements. Mais si nous faisons un bon job, si notre travail est efficace surtout, on peut finir entre quatre et six. Avec un peu de réussite, nous pouvons monter sur la troisième marche du podium.
Il faudrait que votre voiture soit plus solide que celles de la concurrence...
Oui. Techniquement, notre équipe ne va pas chercher la limite comme les voitures les plus rapides et en 24 heures de course, il peut se passer beaucoup de choses.
Est-il possible de vivre de votre métier, au sein de cette discipline moins médiatisée?
Notre catégorie n'est devenue un Championnat du monde que depuis deux ans. Il grandit chaque saison et de plus en plus de constructeurs nous rejoignent, comme Porsche l'année prochaine. Cela permet au niveau d'augmenter et pour nous de commencer à gagner un peu d'argent. Si on ne peut pas en vivre, il faut faire quelque chose d'autre... Beaucoup de gens pensent que seule la Formule 1 permet de s'enrichir. Mais, même en F1, il y a beaucoup de pilotes qui doivent payer pour obtenir un volant. Dans notre catégorie (ndlr: LMP1), personne ne doit amener de l'argent pour courir. Cela marche comme le sport doit fonctionner.
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