Tuesday, August 20, 2013

Genève-Servette a attrapé un véritable caméléon

Genève-Servette a attrapé un véritable caméléon

par Oliver Dufour - Lennart Petrell a fait ses premiers pas sur la glace des Vernets, lundi. Sa force: sa faculté d'adaptation.Il avait un peu vendu la mèche en juillet, concertant son arrivée chez les Aigles, en s’abonnant au compte Twitter du club. «Je suis content que ça ait suscité de l’intérêt», sourit le nouvel attaquant roux du GSHC, fraîchement débarqué.

Un mot en français par jour
«L'Europe n'était pas le premier choix de Lennart Petrell. S'il avait pu, il aurait volontiers signé dans la ligue nord-américaine. Mais il n'en fait pas une maladie. N'importe quel joueur au monde rêverait de NHL. Je crois que je jouais pas mal là-bas, mais apparemment pas assez pour y signer un nouveau contrat», a constaté le Finlandais de 29 ans.
«De toute façon, il y a encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé jouer 95 matches en NHL. J'ai grandi avec la culture européenne du hockey. Avant, je rêvais surtout à l'équipe nationale, donc tout le reste n'a été que du bonus. Je suis quelqu'un de très humble et je suis simplement reconnaissant de tout ce que j'ai déjà vécu dans ma carrière. Maintenant, je vais de l'avant. En premier lieu, je vais essayer de retenir le nom de tout le monde. J'ai rencontré au moins 50 nouvelles têtes depuis mon arrivée. Les joueurs ont au moins leur noms sur leurs casiers, ça aide. Et j'essaie d'apprendre un mot en français par jour», a-t-il ajouté.

«On m’avait dit que j’étais à dix minutes de la patinoire, mais j’ai mis le double pour venir. J’ai raté quelques intersections et je dois encore apprivoiser le GPS.»

L’adaptation, «Lennu» Petrell connaît bien. C’est pour cette raison que Chris McSorley l’a fait venir. «Sa réputation est immaculée, salive le coach. C’est un vrai joueur d’équipe. Il est très complet et c’est justement ce qu’on veut améliorer chez nous.» La venue du puissant ailier (191cm, 95kg) doit beaucoup à l’ancien sélectionneur de l’équipe de Suisse, Ralph Krueger, qui le dirigeait en NHL, ainsi qu’à son compatriote et ex-servettien­ Tony Salmelainen.

«Je ne pars pas de zéro»

«Ralph est le premier avec qui j’en ai parlé, confie Petrell. J’ai beaucoup de respect pour lui, donc j’ai tendu l’oreille quand il m’a conseillé. Il pensait que mon style irait bien ici. Quant à Tony, c’est un ami qui m’a livré des infos d’initié, les affaires internes que Krueger ne pouvait pas connaître. Donc je ne pars pas de zéro.»

Il est prévu que le renfort nordique soit placé sur la ligne de Kevin Romy et Denis Hollenstein, deux buteurs patentés. «Je serai l’équilibre du trio, en forecheckant et en créant des espaces. J’ai joué un rôle plus défensif ces deux dernières années à Edmonton, mais je sais un peu tout faire. Au HIFK (ndlr: son ex-club d’Helsinki), il y a même eu une saison où j’ai joué sur les quatre lignes d’attaque, en power-play et en box-play». Une polyvalence que McSorley voudra mettre à profit.

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