Magnussen est déjà focalisé sur les JO

Image brouillée
A Barcelone, il y a deux semaines, l'Australien a décroché son deuxième titre planétaire sur le 100 m nage libre. Il était déjà rentré de Shanghaï, il y a deux ans, bardé du plus précieux des métaux. Entre-temps, lAméricain Nathan Adrian lui a soufflé l'or olympique à Londres. Une erreur à corriger dès Rio en 2016. «Plus que de conserver mon titre mondial, l'important était de bien démarrer la préparation pour ces JO, indique le natif de Port Macquarie. Ces Mondiaux étaient le premier pas vers mon grand objectif brésilien. Mais c'est vrai que de gagner cette médaille d'or deux fois de suite était une des petites ambitions sur la route du but principal.»
Cette nouvelle victoire en Espagne lui a permis de rentrer dans l'histoire, aux côtés des légendes Matt Biondi (vainqueur en 1986 et 1991), Alexandre Popov (1994-1998) et Filippo Magnini (2005-2007). L'Australien, lui, souhaite marquer encore plus sa génération. Il a parcouru le 100 mètres en 47''10, meilleur marque mondiale en costume de bain normal. Le record du monde officiel est, lui, détenu par le Brésilien César Cielo (46''91, mais avec une combinaison en polyuréthane). «Être le plus rapide de tous les temps est mon but. Avec ou sans combinaison ne change rien. Je veux battre ce temps, mais c'est peut-être l'un des plus durs à atteindre», assure-t-il.
Tour du monde
Sa victoire a aussi permis à Magnussen de se racheter une image dans son pays, où il avait été très critiqué l'année dernière. Avec quelques-uns de ses compatriotes, il avait été pincé pour consommation de Stilnox, un... somnifère. L'athlète de 1m97 avait aussi participé à un bizutage. Une amende et une courte suspension plus tard, les affaires ont été oubliées. «C'a été monté en épingle par certains médias, dit-il aujourd'hui. Quelques journaux cherchaient une raison pour laquelle notre équipe ne fonctionnait pas aussi bien que dans le passé. Mais c'est derrière moi, Barcelone était la dernière étape du processus de "guérison"...»
Le sport a toujours permis à ses pratiquants les plus doués de grandir encore plus vite. De découvrir de nouveaux horizons, à force d'aller disputer des compétitions tout autour du globe. Magnussen ne fait pas exception. «La natation m'a offert des opportunités incroyables de voyager et découvrir des choses nouvelles, admet-il volontiers. Je n'avais jamais mis les pieds en Suisse avant aujourd'hui (ndlr: l'Australien était invité dans un hôtel de la banlieue genevoise pour promouvoir les montres Maurice Lacroix)! Mon sport ma permis douvrir ma personnalité, de mieux mettre le monde en perspective quand je rentre à la maison et de me rendre compte que lAustralie nest pas le centre du monde.» Son centre du monde à lui, en 2016, sera à coup sûr Rio de Janeiro.
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