Saturday, March 16, 2013

Swiss-Ski n'a toujours engagé personne

par J.-Ph. Pressl-Wenger, Lenzerheide - L’annonce attendue a fait un flop. La Fédération patauge encore et n’a pas de chef alpin, ni d’entraîneur en chef des messieurs et encore moins de directeur. La situation devient critique. Vous avez préparé votre carte de visite ? Si par hasard l’envoyé du Président de Swiss-Ski vient toquer à votre porte ou que le téléphone sonne, il faut être prêt. Car le temps presse. C’est qu’il en cherche du monde! Un chef alpin, un entraîneur pour ses messieurs et un directeur. Peut-être même un ou deux coaches de plus. Et pour trouver ces oiseaux rares, à moins d’un an seulement de l’échéance olympique de Sotchi, Urs Lehmann a mandaté un chasseur de tête : l’Autrichien Karl Frehsner (73 ans). Le résultat de la quête du légendaire coach autrichien a été livré à la presse, hier dans le cadre des finales de Lenzerheide : rien, niente, nada !

«Nous avons des contacts, mais pour le moment, nous ne voulons pas communiquer», a tout juste commenté le boss de la Fédération. L’annonce dans la presse des refus de nombreux techniciens, suisses et étrangers, a peut-être incité le champion du monde de Morioka à faire profil bas.

Ce dernier a toutefois laissé entendre qu’aucun entraîneur en Suisse «n’avait l’étoffe pour le poste recherché». Ce qui n’est pas tout à fait exact. Mais des querelles de personnes, notamment, empêchent d’envisager certaines possibilités ou certains retours. Toutefois, tout n’est pas perdu au rayon des contradictions, puisque le Président a assuré, en s’incluant dans la formule, «qu’aucune solution ne devait être taboue.»

«La crise a laissé des traces»

Questionné sur son futur, l’Argovien est resté vague. Il a par contre fermement démenti l’hypothèse qu’il puisse cumuler les casquettes de Président et de directeur. «J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles». La langue de bois à son apogée.

A la question de savoir où il se voyait dans un an, Urs Lehmann a louvoyé. «Je ne sais pas. Il y a tout un spectre de possibilités, même celle de ne plus être président. Mais ça, ce sera à l’assemblée des délégués de trancher, pas à moi.» La crise traversée par le ski suisse l’a forcément fait réfléchir. «Même si d’autres disciplines ont bien marché, comme le ski de fond, le skicross ou encore le biathlon, le ski alpin reste historiquement ce que le public considère comme le plus important.»

Durant la crise qui a secoué l'équipe masculine, Urs Lehmann s'est rapproché d'elle. En première ligne, notamment dans les médias, il a fait face à de nombreuses attaques. «Tout ce qui s’est passé, à différents niveaux, a laissé des traces aussi de mon côté. C’est certain...»

Personne au sein de la Fédération n’a voulu donner une date butoir pour l’engagement des responsables recherchés. Mais le temps, lui, travaille contre Swiss-Ski. Les premiers tests de matériel auront lieu dès la semaine prochaine. La planification des entraînements, elle, est repoussée aux calendes grecques. Avec le risque grandissant de voir le ski alpin helvétique vivre une saison olympique catastrophique.

0 comments:

Post a Comment