McSorley: «Seul le ciel sera notre limite»

McSorley: «Seul le ciel sera notre limite»

par Robin Carrel, Le Sentier - Le coach genevois est un homme heureux. Sa jeune garde est venue à bout du LHC mercredi soir (5-2) et ses ambitions sont toujours aussi élevées. Interview au sortir d'un entraînement au Sentier.- Quel est votre sentiment à propos de ce Genève-Servette «new look» ?

- C'est une reconstruction totale de notre équipe. Nous avons ajouté des nouveaux joueurs plus que toutes les autres formations de Ligue nationale A cette année. Je pense que nous avons fait de bons ajouts. On est plus grands, on va plus vite, on est plus jeunes.

- La victoire de mercredi face au LHC a montré que quelques-uns de vos jeunes éléments sont prêts à faire le grand saut...

- Patrick Emond, le coach de nos Elites, fait un super travail. Geneva Future fait aussi du bon boulot pour développer nos jeunes. Rod, Dupertuis, Savary, Antonietti, Wyssen... Ils frappent déjà à la porte et sont prêts à jouer. Pour moi, c'est bien et eux peuvent montrer leurs qualités. Il nous manque toujours 25% de notre effectif. Bezina, Hollenstein et trois étrangers ne sont pas encore parmi nous. Je pense que nos objectifs, cette saison, pourront être élevés.

- Que s'est-il passé, cet été, dans votre quête d'«importés» ?

- Je voulais prendre mon temps et faire les bons choix (ndlr: un temps pressenti à Genève, l'ancien ailier des Jets de Winnipeg, Kyle Wellwood, ne viendra pas). En général, plus on attend, plus le joueur est bon... Lennart Petrell, qui vient de signer, est de niveau NHL et on pense qu'on va prendre encore quelques très bonnes décisions. Nous formerons une équipe contre qui il sera difficile de jouer. On a de bons Suisses, d'excellents étrangers... L'année dernière, nous n'étions pas assez bien fournis dans le domaine des «importés» pour éliminer Berne. Cette saison, nous aurons des atouts aussi dans ce domaine.

- Qu'avez-vous pensé, en voyant Hollenstein jouer aussi bien au dernier Mondial ?

- J'espérais qu'il ne joue pas trop bien, car sinon il allait s'en aller en Amérique du Nord. Denis est sans doute dans le top 2 ou 3 des joueurs helvétiques qui évoluent dans ce pays. Cela a toujours été très difficile d'évoluer face à lui. C'était un «Geneva killer», quand il jouait contre nous! On m'a toujours dit: «Si tu ne peux pas le battre, fais-le signer». C'est ce que l'on a fait. Nous sommes vraiment heureux.

- Le LHC évolue désormais dans la même Ligue, cela fait une petite différence, non?

- C'est génial. Vous savez, il faut souligner le travail de Sacha Weibel, Jan Alston et Patrick De Preux. Ils ont fait du bon boulot et ont construit une organisation de première classe. Organiser un «Winter Classic» a toujours été un de mes rêves (ndlr: Genevois et Vaudois s'affronteront le 14 janvier prochain au Stade de Genève). Les fans vont beaucoup apprécier ce moment. Je suis sûr qu'il y aura 25'000 ou 30'000 personnes dans le stade de la Praille, partagés entre Genevois et Lausannois.

- Quel est l'objectif du GSHC cette année?

- Toujours d'être champion. Toutes les équipes veulent décrocher le titre... Je n'aime pas trop rendre publiques mes ambitions, mais si nous évitons les blessures, si la «chimie» de cette équipe prend comme je pense qu'elle va prendre, seul le ciel sera notre limite.