Wednesday, June 12, 2013

Buemi aux 24 Heures du Mans en attendant mieux

par Robin Carrel, Roggwil - Le Vaudois, qui rêve d'un retour en F1, veut jouer la victoire sur le mythique circuit français les 22 et 23 juin prochains.L'Aiglon est plutôt homme à aimer le sprint pur proposé par la F1. Mais, privé d'un baquet de titulaire, il se diversifie et participera à l'une des plus prestigieuses épreuves d'endurance. Il fera équipe avec le Britannique Davidson et le Français Sarrazin dans la Toyota No 8. «J'espère aller au bout, dit-il. L'objectif est de se battre pour la victoire. C'est une longue course et tout peut arriver.» Il y a un an, son coéquipier Davidson avait été victime d'un retardataire et était parti dans le décor. Le Vaudois, lui, avait impressionné en début de relais.

«Il y a beaucoup de différences par rapport à la F1, mais en même temps pas beaucoup, image-t-il. En endurance, les machines pèsent 300 kilos de plus et doivent parcourir 6000 kilomètres. Sur un tour de circuit, je pense que nos bolides prendraient 10'' dans la vue.» Les grands chamboulements résident dans le format de l'épreuve. «Nous devons rester éveillés 35 heures. Du samedi matin au dimanche soir. C'est ça le plus dur, raconte le pilote-essayeur de Red Bull. Courir de nuit est aussi différent. Il faut ­quinze minutes pour s'y habituer. L'autre difficulté, ce sont les voitures plus lentes. Certaines perdent 30 secondes par tour!»

Malgré le plaisir qu'il prend dans ce travail d’équipe, Buemi espère retrouver un jour les grilles de F1. «Participer à des essais, c'est bien. Mais je veux faire des courses», lâche-t-il. Une victoire au Mans pourrait servir ses desseins.

Trois questions à Marcel Fässler

Quand, comme vous, on s'est imposé deux fois au Mans, on repart forcément pour gagner?

C'est clair! Et avec une Audi R18 entre les mains, nous y allons
de toute façon pour tenter de l’emporter à nouveau.
Le Mans est une course très spéciale, une épreuve mondialement connue et j'aimerais la remporter une troisième fois.

Le fait de l'avoir épinglée à votre palmarès vous a-t-il changé?

Ça m'a apporté beaucoup de satisfaction. C'était un de mes rêves. Sinon, je crois que personnellement, je n'ai pas beaucoup changé.

Côté sensations et niveau, peut-on comparer l'endurance avec la formule 1?

Oui, conduire une LMP1 (ndlr: la catégorie reine dans laquelle pilote le Schwytzois) au Mans, c'est comme évoluer dans les meilleures formules de monoplaces. Cela a la même valeur. Il n'y a qu'à voir la participation de pilotes comme Buemi, Heidfeld, Wurz et McNish.

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