Virer son entraîneur ne servirait à rien

Virer son entraîneur ne servirait à rien

par Grégory Beaud - Cela ne changerait rien de changer d'entraîneur en cours de saison. Une étude néerlandaise a analysé les 18 dernières saisons du championnat local pour arriver à cette conclusion.L'économiste Dr Bas tar Weel, cité par le site internet de la BBC, a jeté un pavé dans la mare: «Changer de manager durant une crise en cours de saison n'améliore les résultats que sur le très court terme. Ne rien changer aurait eu exactement le même impact.»

Ce tableau compare les performances relatives des équipes sur la durée. Au point "t", le manager est viré ou s'en va naturellement. Cette étude est basée sur 81 licenciements et 103 départs volontaires enter 1986 et 2004.

Le chercheur s'est basé sur les 18 dernières saisons du championnat des Pays-Bas pour étayer sa thèse. Sur cette période, il a analysé les résultats des équipes ayant changé d'entraîneur et ceux des formations qui ont laissé passer l'orage.

Les recherches de Ter Weel ont beau se focaliser uniquement sur le football batave, il est persuadé que le trend n'a rien de spécifique à son pays. Des équipes dans plusieurs championnats majeurs ont connu la même courbe après un licenciement qu'en restant fidèle à son coach.

Ainsi, comment expliquer un tel phénomène? Les anglophones parlent de «Regression to the mean». Il s'agit d'un retour à la norme pour toute variable qui s'écarte de celle-ci. «Comme l'eau a tendance à s'équilibrer, les nombres et les séries de nombres vont obligatoirement tendre vers l'ordinaire. La moyenne», a expliqué David Sally au site de la BBC.